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Le poète est enterré à la pointe de la Hague.
Il avait découvert ce pays avec son ami Alexandre Trauner.
Jacques Prévert et Alexandre Trauner, un des plus grands décorateurs du cinéma français, étaient deux inséparables amis. Là-haut, tout là-haut, au bout du bout de la pointe de La Hague, ils sont enterrés l’un à côté de l’autre dans le minuscule cimetière d’Omonville-la Petite. Leurs maisons, soeurs jumelles, étaient voisines. Jacques et « Trau » avaient adopté ce pays rude et calme où ils avaient fait des repérages dès les années 1930.
Jacques a acheté sa maison au hameau du Val en 1970. Devenue propriété du département de la Manche, elle se visite. Tendresse et souvenirs s’y ramassent à la pelle. Les histoires aussi, comme celle du trésor caché que raconte Michel Canoville, élu de La Hague. « Quelques jours après la mort de Madame Prévert en 1993, la même année que Trauner, j’ai reçu un coup de téléphone du menuisier de la commune. Il me dit : Michel, je vais te révéler un secret. Il existe une cachette chez Prévert, confectionnée à sa demande. La penderie a un double fond… »
À l’intérieur, des tableaux de maîtres, un Picasso, un Corot, le manuscrit original du film Les enfants du Paradis réalisé par Marcel Carné avec un scénario et des dialogues de Prévert. Des pépites que les héritiers ont revendues il y a peu de temps. L’auteur malicieux de La pêche à la baleine s’était offert une chasse au trésor posthume. Sacré Prévert, cette ultime pirouette l’enracine un peu plus dans cette terre à secrets qu’est la pointe de la Manche. Ses habitants se construisaient des « caches » pour entreposer tabac de contrebande et liqueurs clandestines venus en douce des îles anglo-normandes. Jacques a fait pareil avec de la peinture et du cinéma.